La belle Hélène est l’œuvre qui confirme la notoriété internationale d’Offenbach. Le livret caricature les conventions de la mythologie grecque pour se jouer de la société contemporaine, et les airs, une fois entendus, ne vous quittent plus jamais. Le scandale érotique et politique ne manqua pas d’agrémenter la création de cette œuvre, en lui garantissant ainsi un succès immédiat et intarissable. On se laisse emporter par une musique toujours nouvelle et inventive, parsemée de clins d’œil : le duo du rêve d’Hélène et Pâris, le trio patriotique, singeant le Rossini de Guillaume Tell, l’ensemble de « l’homme à la pomme » ou encore la valse du « vil séducteur »… Sans oublier l’humour exquis de la langue, dont les trouvailles, les « plis de vaillance » et les « poux de la reine », sont entrées dans le fond lexical. Dans cette célébration d’Offenbach, on balance constamment entre le rire et le beau, en s’adonnant au plaisir de tous les sens…